Dans un contexte où le vieillissement démographique se heurte à des structures hospitalières en sous capacité d’accueil, il est vital pour notre système de santé de voir se développer de nouvelles alternatives d’hospitalisation.
Depuis quelques années, les activités HAD (Hospitalisation à domicile) et MAD (Maintien à domicile) sont en plein essor. Ces nouveaux modes de prise en charge sont encouragés par les pouvoirs publics soucieux de réduire les dépenses et par les patients qui préfèrent être soignés à domicile lorsque la situation le permet.
Comment se coordonne la prise en charge des patients en dehors du cadre hospitalier classique ? Quelle place joue le transporteur dans le circuit des médicaments et matériels de santé, et quelles sont les pratiques de distribution à respecter ? Coordination, expertise santé et traçabilité sont les leitmotivs de cette logistique santé sur mesure.
1. Un contexte favorable aux hospitalisations « hors les murs »
Depuis 2005, les autorités de santé déploient des actions destinées à réduire les durées d’hospitalisation et favoriser le maintien à domicile. En ce sens, les activités d’hospitalisation à domicile (HAD) et de maintien à domicile (MAD) sont souvent privilégiées, notamment pour les personnes souffrant d’une légère perte d’autonomie.
Ce développement est motivé par 3 facteurs majeurs :
– Le vieillissement massif de la population : aujourd’hui, 1 français sur 4 a plus de 60 ans. D’ici 2040, les seniors pourraient représenter 1/3 de la population. Conséquence inéluctable : une augmentation des maladies chroniques et de la dépendance fonctionnelle ;
– Des avancées majeures de la médecine : les nouveaux matériels médicaux adaptés à l’ambulatoire permettent de prendre en charge des pathologies de plus en plus lourdes en dehors des hôpitaux ;
– La nécessaire réduction des coûts du système de santé français : en 2019, on estime à 23,8 milliards d’euros, les dépenses occasionnées par la dépendance en France. La mise en place d’une HAD permet d’économiser en moyenne 300€ par jour et par personne.
2. Soins à domicile : un circuit logistique ultra-coordonné
Dans le cadre des activités en HAD et MAD, les aspects logistiques sont déterminants. Organisée autour du projet thérapeutique du patient, la logistique doit pouvoir répondre à la fois aux impératifs horaires, aux exigences de traçabilité́ et aux différentes réglementations.
En MAD, les ressources matérielles sont livrées au début de la prise en charge du patient par un prestataire conventionné avec l’HAD. Ce dernier a pour mission de livrer et installer au domicile du patient l’ensemble du matériel médical nécessaire à la réalisation des diagnostics et des soins (lit médicalisé, fauteuil roulant…), ainsi que les fournitures de prestations médicales (oxygénothérapie, perfusions, poche de nutrition …). Le prestataire se doit également de former le patient et son entourage à leur bonne utilisation pour être le plus autonome possible.
Les activités de soins en HAD sont plus complexes, notamment par le caractère évolutif de l’état de santé du patient et la multiplicité des acteurs qui interviennent dans le circuit du médicament. Regroupant à la fois une équipe soignante, un service de coordination et divers prestataires de santé, la logistique doit se synchroniser sur le rythme des soins. Généralement, le dispositif médical doit être livré avant l’arrivée de l’équipe soignante. En cas d’urgence, l’établissement met à la disposition du patient un protocole d’alerte.
3. Logistique pharmaceutique : un acheminement sous haute surveillance
À l’inverse des prestations en MAD qui ne sont régies par aucune réglementation, les spécificités en HAD sont nombreuses. Autorisée depuis le décret du 25 juillet 1995 [1], la livraison à domicile de médicaments reste très réglementée et exige l’obtention d’agréments auprès de diverses instances (DDASS, CRAM, CPAM…).
Ainsi, pour être en règle, les livraisons en HAD doivent être contrôlées en amont par un pharmacien agréé. Après avis du médecin coordinateur, le pharmacien organise pour chaque patient le circuit des médicaments avec la pharmacie à usage intérieur de l’hôpital. Le médecin peut également faire appel à une pharmacie d’officine. Dans ce cas, une convention type [2] précise les obligations incombant au pharmacien titulaire, au pharmacien de la PUI et à l’établissement HAD pour garantir l’intégrité du produit transporté.
En fonction de la thermo-sensibilité du produit, le pharmacien préconisera la température à laquelle le produit doit être transporté et remettra un emballage nominatif et adapté afin que son intégrité soit garantie le temps de sa livraison.
4. ATS SANTÉ, la promesse d’une logistique sur mesure
La distribution pharmaceutique en HAD et MAD requiert souplesse, fiabilité et traçabilité. Entièrement tourné vers la maîtrise des délais et des températures, ATS SANTÉ s’adapte au parcours du soin du patient et se positionne sur 3 prestations ad-hoc :
- Transports planifiés ou navettes régulières : collecte quotidienne des médicaments à la PUI de l’hôpital pour les livrer soit directement chez le patient, soit à l’antenne du HAD pour que les soignants puissent les récupérer avant l’administration des soins.
- Transports non planifiés ou urgents :
Un retard dans la préparation du traitement ou encore un changement de dernière minute (pour les chimiothérapies, par ex.) peuvent nécessiter une livraison en dehors des horaires planifiées. Dans ces cas-là, la livraison est effectuée en urgence le jour même, soit à l’antenne du HAD, soit directement chez le patient. - Être le relai de l’hôpital le soir et le week-end pour livrer au domicile du patient le matériel nécessaire à l’administration des soins (livraison ou remplacement des pompes à nutrition par ex.)
L’essor des activités HAD/MAD a fait émerger de nombreuses sociétés spécialisées dans le transport médical. Avec une disponible 24/24 7/7j, une traçabilité via code-barres jusqu’au domicile du patient, et une offre globale intégrant le 1er niveau d’installation du matériel, ATS Santé a su s’adapter aux enjeux et aux contraintes de la logistique hospitalière, et s’imposer comme un acteur de référence dans la logistique de produits sensibles.